LES FENÊTRES…
DEC 2024
TMCVB - A1 -A2
TLAGORA
Il n’est pas d’objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond,
plus ténébreux, plus éblouissant qu’une fenêtre éclairée d’une chandelle.
Ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant
que ce qui se passe derrière une vitre.
Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie.
Charles Baudelaire - Spleen de Paris
EXPÉRIMENTATIONS & CONSIGNES RÉALISATION
En conclusion d'un cycle d'introduction à l'image où nous avons évoqué les différents parti-pris formels : cadrage, plans, composition, lumière etc. déterminant son message et définissant l'intention de son auteur (montrer, suggérer, cacher, amplifier, minorer, susciter des émotions…), nous avons expérimenté le cadrage et la lumière en réalisant ce diptyque* (réalisation des classes de terminale).
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Les fenêtres… extérieur jour/extérieur nuit : une série de deux images mettant en scène un même vis-à-vis au cadrage identique, la nuit, et le jour.
Il s'agit d'aborder en filigrane la question de la lumière en plus de celle du cadre, et d'interroger ainsi nos modes de vie urbains, en offrant un point de vue intime et poétique sur la ville/l'habitat. D'aborder la technique de manière personnelle et ludique.
* DYPTIQUE : Un diptyque (du grec ancien δίπτυχος / díptukhos, « plié en deux, replié » [1]) est une œuvre de peinture ou de sculpture composée de deux panneaux, fixes ou mobiles, et dont les sujets se regardent et se complètent l'un l'autre.
DANS LA LITTÉRATURE
« Les fenêtres », Charles Baudelaire, Spleen de Paris
LECTURE AUDIO
Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n’est pas d’objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu’une fenêtre éclairée d’une chandelle.
Ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre.
Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie.
Par delà des vagues de toits, j’aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j’ai refait l’histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.
Si c’eût été un pauvre vieux homme, j’aurais refait la sienne tout aussi aisément.
Et je me couche, fier d’avoir vécu et souffert dans d’autres que moi-même.
Peut-être me direz-vous : « Es-tu sûr que cette légende soit la vraie ? »
Qu’importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m’a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis ?
© Bande Annonce officielle Youtube CC
Réalisateur : Alfred Hitchcock
Genre : Thriller, Mystère
Durée : 1h52
Date de sortie cinéma : 14 septembre 1955
RÉSUMÉ DU FILM/SYNOPSIS
À cause d'une jambe cassée, le reporter-photographe L. B. Jeffries est contraint de rester chez lui dans un fauteuil roulant. Homme d'action et amateur d'aventure, il s'aperçoit qu'il peut tirer parti de son immobilité forcée en étudiant le comportement des habitants de l'immeuble qu'il occupe dans Greenwich Village. Et ses observations l'amènent à la conviction que Lars Thorwald, son voisin d'en face, a assassiné sa femme. Sa fiancée, Lisa Fremont, ne le prend tout d'abord pas au sérieux, ironisant sur l'excitation que lui procure sa surveillance, mais finit par se prendre au jeu…
INTRO À L'IMAGE & EXPÉRIMENTATIONS PRÉLIMINAIRES
Les standards du cadrage photo et vidéo
© Agnès Dayant - Cours introductif sur l'image et sa facture + exercice de cadrage